jeudi, juin 01, 2006

COMMENTAIRES SUR ARTICLES DU SITE DE TF1

Plus que l'article se sont les commentaires qui sont importants

La météo à l'origine du crash de la West Caribbean ?

Le 16 août 2005, 152 passagers français et leurs 8 membres d'équipage colombiens périssaient dans l'accident de l'avion charter qui les ramenait en Martinique après une semaine passée au Panama.
Quelles étaient les raisons du crash ?
Equipage surmené, mauvais entretien de l'appareil, ou mauvaises conditions de vol ?

Cette dernière hypothèse est celle que privilégie la compagnie, en citant des éléments d'un rapport américain.
Mais le Bureau français d'Enquêtes et Analyses (BEA), qui participe à l'enquête, juge une telle conclusion plutôt hâtive...

Jorge Pérez, le président de la West Caribbean, s'appuyant sur un rapport du Bureau national américain de la sécurité des transports (NTSB), a ainsi affirmé lundi que ce crash était "dû à des causes météorologiques et à une perte de contrôle liée à un excès de givre sur les ailes. (...)

Ce n'est pas que l'avion était en mauvais état comme l'ont dit de manière insistante les médias", a-t-il déclaré au journal El Colombiano.

L'avion est entré dans une zone de turbulences et a accumulé "tellement de glace qu'il n'est pas descendu le nez vers le bas mais vers le haut", a indiqué M. Pérez. "La formation de glace est un problème que l'équipage a tenté de résoudre en changeant d'altitude mais à aucun moment, ne s'est profilée une situation d'urgence".

"Aucun des éléments de l'enquête ne permet de tirer cette conclusion"
Pourtant, cette hypothèse de l'accident dû à la météo reste pour l'heure... une hypothèse, selon le BEA, qui "regrette que l'exploitant tire des conclusions hâtives sur cet accident, sur la base d'un seul des éléments tirés des premières constatations de l'enquête".

Selon El Colombiano, le rapport de la NTSB signale que "les deux moteurs tournaient à très grande vitesse au moment de l'impact".
Les enregistrements de conversations à bord montrent aussi, selon les mêmes sources, que "l'équipage discutait des mauvaises conditions météorologiques dont une possible formation de glace".
Le BEA avait lui-même, le 22 novembre, communiqué des conclusions similaires selon lesquelles "les deux moteurs (portaient) des traces de vitesses de rotation élevées des compresseurs au moment de l'impact", ce qui veut dire qu'ils étaient en état de marche.

Mais ces éléments ne permettent pas à eux seuls, selon le BEA, de reconstituer le scénario du drame.
"Les premières informations validées de l'enquête sont à prendre globalement, sans en dissocier une seule, et sans faire d'interprétation car elles sont trop parcellaires", insiste-t-on au BEA.

Et concernant l'hypothèse d'un excès de givre à l'origine du crash : "aucun des éléments de l'enquête ne permet de tirer cette conclusion", affirme le BEA.

le 28/11/2005 à 15h55


Commentaires pris à la suite de l'article :

Et comme par hazard, toujours la meme conclusion.... fautif... la météo... au moins ca ne saura la faute de personne... affaire classée... ca me desespère
Amandine, Toulouse
le 28/11/2005 à 15h34

Il y a des systemes de degivrage sur cet avion! si il a givre il y a bien un probleme soit l'equipage (qui n'a pas branche les systemes de degivrage), soit de l'etat de l'appareil dont les systemes n'auraient pas fonctione. LE MD88 n'est pas connu pour ses problemes de Givrage! Les responsables de la companie ferait mieux de se taire pour l'instant!
Kloug Manovich, Paris
le 28/11/2005 à 14h09

Voir le communiqué du BEA.
Il semblerait que l?avion se soit retrouvé dans une configuration très difficile;
cabrage quasi-maximum, vitesse sol très faible, vitesse verticale très élevée, décrochage vraisemblable.
Pourquoi cette perte de vitesse 90 secondes après avoir normalement atteint sa vitesse de croisière?
S?agit-il d?un d?incident semblable à celui survenu à un MD-82 (même type d?appareil que celui de West Caribbean) de Spirit Airlines le 4 juin 2002 et qui a fait l?objet d?un rapport du NTSB?
Les parallèles sont très troublants.
En bref, des cristaux très fins de glace rencontrés à haute altitude se forment non pas aux endroits habituels mais plutôt sur les moteurs en obstruant les instruments de mesure de pression des moteurs (engine pressure ratio / EPR).

Il en résulte une indication erronée où l'EPR augmente alors qu'en réalité la puissance des moteurs baisse ainsi que la vitesse de l'avion.
Les manettes des gazes automatiques peuvent se couper dès que la valeur EPR maximale est atteinte, aggravant encore plus le problème de perte de vitesse et de décrochage.

Si les pilotes se focalisent uniquement sur l?EPR en négligeant les autres instruments il peut en résulter de graves problèmes. Néanmoins et heureusement pour eux, les pilotes de Spirit avaient gardés le contrôle de l?appareil et les deux moteurs s?étaient finalement remis en marche.

La parade à ce genre de problème consiste à enclencher les mesures anti-givre des moteurs.

Ceci fait partie du manuel de vol de l'avion, dès que certaines conditions météo sont réunies. Encore faut-il que les pilotes respectent ces directives.

Seule l?enquête révélera les causes exactes de l?accident de la West Caribbean. Les enquêteurs du NTSB et du BEA ont raisons de privilégier toutes les pistes. Les commentaires du directeur de West Caribbean sont typiques de ceux qui veulent se disculper à tout prix en mettant la faute sur l?intervention divine, la météo en l?occurrence.
Kevin, Genève
le 28/11/2005 à 10h39

Etrange, toujours ces versions officieles qui changent radicalement par rapport aux premiers examens qui incriminent l'appareil (un peu comme pour flash-airline). Dans la transcription originale le pilote disait avoir ses deux moteurs hors service « Flame out, sur les deux réacteurs. Eteints ». Se peut-il qu'il ait eu une allucination de panne? Que ca soit la transcription originale ou la conclusion présente. Quelqu'un nous ment.
Olivier, Paris
le 28/11/2005 à 09h26

Si ces avions ne supportent pas les mauvais courants d'air, il ne faut pas leur confier la vie de 152 passagersPhilippe, Bruxelles

Crash de la West Caribbean : les pilotes mis en cause

tf1.fr du 18 mai 2006

On a parlé d'avion poubelle. Il n'en serait rien.

Neuf mois après l'accident d'un biréacteur de la West Caribbean au Venezuela, les experts français ont recensé plusieurs erreurs humaines, dont une divergence d'appréciation entre le commandant de bord et son copilote, selon une source judiciaire à Fort-de-France, citée jeudi par le Figaro. 152 Français de Martinique et huit membres d'équipage colombiens ont perdu la vie dans le crash.
Selon le quotidien, "l'appareil était notablement surchargé" et "ce poids excessif était inégalement réparti au risque de déséquilibrer l'avion". Cet élément prend tout son sens quand on apprend que l'avion, en empruntant 'l'itinéraire le plus court' vers la Martinique, a dû survoler une région de hautes montagnes de l'Ouest vénézuélien. Pour corser le tout, l'engin a essuyé un violent orage. Mais, selon un magistrat cité par le journal, "les pilotes semblent avoir choisi de poursuivre leur route au lieu de se dérouter pour une zone plus calme".
"La pire des choses"
Les moteurs givrent. Le copilote en avertit son commandant de bord qui, contre son avis, refuse d'activer le dégivrage. Le premier n'a que 21 ans et a remplacé au pied levé un collègue, le second n'a effectué qu'un seul trajet à ce poste. Quand, quatre minutes avant le crash, l'équipage se rend compte que l'avion perd de l'altitude, il pense reprendre la situation en main en débranchant le pilote automatique. "C'était la pire des choses à faire", raconte au Figaro une source proche de l'enquête.
L'Association des victimes de la catastrophe aérienne a déjà indiqué qu'elle ne se contentera pas de la mise en cause des pilotes. Elle entend que soient traduits en justice la compagnie et le constructeur.