jeudi, juin 08, 2006

Ultramarina et Axa condamnés à payer 1 Mie aux 3 otages de Jolo

Attention, cet arret du TGI de Paris veut seulement dire que maintenant les voyagistes devront faire plus attention sur les risques encourus par les voyageurs ...........


Le voyagiste Ultramarina, spécialiste de la plongée sous-marine et son assureur AXA ont été condamnés hier par le tribunal de grande instance de Paris à verser un million d'euros de dommages et intérêts à trois clients qui avaient été retenus en otage à Jolo aux Philippines en avril 2000. Le tribunal a estimé que c'était le prix du préjudice « d'angoisse et de détention ».


Les trois clients avaient été enlevés en avril 2000 par des séparatistes musulmans des Philippines alors qu'ils passaient des vacances en Malaisie. Deux d'entre eux avaient été retenus du 13 avril au 27 août et le troisième n'avait été libéré que le 9 septembre 2000.
En 2001 ils avaient porté plainte contre Ultramarina et les gouvernements de Philippines et de Malaisie. Le tribunal les a déboutés de ces deux dernières poursuites.
En revanche il a estimé que le voyagiste avait « gravement manqué à son devoir d'information » auprès de ses clients avant leur départ en Malaisie alors qu'une semaine auparavant le ministère des Affaires étrangères avait « déconseillé tout déplacement dans l'archipel des Sulu ».
Les juges ont estimé qu'il appartenait au voyagiste « de prendre en considération l'attrait financier que représentait pour les pirates l'arrivée sur l'île de Sipadan de touristes étrangers et le risque que ceux-ci encouraient ».

La responsabilité démesurée de la profession Selon le tribunal, Ultramarina n'aurait pris aucune mesure pour éviter d'exposer ses clients à un risque réel en omettant de les mettre en garde contre les dangers auxquels ils risquaient d'être confrontés. Ultramarina est un voyagiste très spécialisé qui bénéficie de vingt ans d'expérience dans l'organisation de voyages de plongées sous-marine et de séjours sur des îles tropicales peu fréquentées.

Hier soir ses dirigeants n'ont pas souhaité communiquer sur cette affaire, très lourde de conséquences. Un appel devrait s'ensuivre, même si cela ne remet pas en cause les indemnités qui devront être versées aux plaignants. Toujours est-il que cette affaire vient confirmer une nouvelle fois la responsabilité démesurée de la profession. Ceci alors même que les plaignants ont été déboutés de leur plainte... contre les Etats concernés !

Ultramarina est une marque de Goélette SAS au capital de 116.000 Euros dont le siège est à Nantes. Licence d'état 044 95 0008. Goélette SAS a souscrit une assurance Responsabilité Civile Professionnelle auprès de AXA Assurances. Le garant de Goélette SAS est l'APS.

Mercredi 07 Juin 2006 - 23:57

Crash au Venezuela: les pilotes accusés

20 Minutes édition du 19.05.06

Mauvais choix en série ? Selon un rapport d'experts français sur le crash d'un avion de la West Caribbean le 16 août 2005 dévoilé hier par Le Figaro, des erreurs humaines seraient à l'origine de la catastrophe qui avait tué 152 Martiniquais de retour de vacances au Panama et les huit membres d'équipage colombiens.

Exit donc la thèse de l'avion poubelle avancée juste après le crash.
Première erreur commise, selon ces conclusions : l'appareil était surchargé et aurait dû emprunter une autre route que celle choisie par les pilotes, passant au-dessus d'une région de hautes montagnes.

Un orage a alors éclaté, provoquant une perte progressive du contrôle de l'appareil.
Le givre s'accumulant sur les ailes, le commandant et son copilote n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le déclenchement du dégivrage.

Puis, alors que l'appareil devenait incontrôlable, le commandant a voulu débrancher le pilotage automatique, manoeuvre qui ne lui permettait plus de maintenir l'avion en vol plané. L'appareil s'est écrasé cinquante secondes plus tard dans la plaine du nord-ouest du Venezuela.

Selon l'enquête, il apparaît également que les deux pilotes étaient probablement inexpérimentés. Le pilote totalisait 5 500 heures de vol, mais n'avait effectué qu'un seul trajet au poste de commandant de bord. Et son second, qui avait volé seulement 750 heures, avait été appelé pour remplacer un collègue au dernier moment.

Ces hypothèses préliminaires, qui demandent à être confirmées par l'analyse des moteurs, ont été présentées le 12 mai dernier par des experts et magistrats aux familles des victimes à Fort-de-France.
Celles-ci espèrent des mises en examen afin que soient établies les responsabilités de la compagnie colombienne West Caribbean et du constructeur de l'avion, McDonnell Douglas.

Des erreurs humaines en cause dans le crash du 16 août 2005

http://www.netmassif.com/article-552.html publié le 06062006


Les premières conclusions de l'enquête menée à Fort de France mettent en évidence de graves erreurs humaines de la part notamment des pilotes de l'avion.

Un scénario vraisemblable se met en place au fil de l'enquête sur le crash du MD 82 de la West Caribbean ayant causé la mort de 160 personnes dont 152 martiniquais.Selon des sources proches de l'enquête aucune défaillance mécanique grave de l'appareil n'est à signaler.

Cependant, plusieurs erreurs humaines sont à relever concernant notamment une mésentente entre le commandant de bord et son copilote.Parmi les différentes erreurs relevées, il semblerait que l’avion était en surcharge, affichant 155 000 livres alors qu’il ne devrait pas dépasser les 149 000 livres, d’autant plus que cette surcharge était mal équilibrée.

L’avion serait donc incapable d’atteindre sa vitesse de croisière sans forcer.Concernant l’itinéraire, il semblerait que les pilotes aient choisi le trajet le plus court, qui les aurait contraints à se retrouver soudainement au milieu d’un violent orage.

Les pilotes auraient alors décidé de poursuivre leur route plutôt que de se détourner vers un itinéraire plus sûr.C’est alors que les moteurs commencent à givrer. Le copilote avertit alors son commandant de bord. Ce dernier refuse d’activer le dégivrage ne prenant pas au sérieux l’inquiétude de son subordonné.

Selon Le Figaro, quatre minutes avant le crash, l'avion perd de l'altitude et des alarmes se déclenchent. C'est alors que les pilotes commettraient leur plus grave erreur.
Ils débranchent le pilote automatique, pensant enrayer manuellement la chute de l'avion. «C'était la pire des choses à faire, raconte une source proche de l'enquête, car, dans ce type de situation, le correcteur d'assiette est très efficace pour maintenir l'appareil en vol plané.»

Au contraire, le MD 82 décroche à cet instant pour entamer une chute verticale qui s'achève au sol quelque cinquante secondes plus tard.